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GÉRER L'AGRESSIVITÉ À LA MAISON

Article publié le 25 mars 2020 depuis Overblog


Le confinement se poursuit. Voici plusieurs jours que vous gérez les journées et les nuits avec vos enfants, le télé-travail, l'entretien de la maison, les tensions conjugales et toutes sortes d'angoisses liées à la pandémie du coronavirus. Comment ne pas laisser l'agressivité gagner du terrain dans nos foyers?

Rien ni personne n'étant parfait vous trouverez ci-dessous quelques pistes pour relâcher la pression. Cela ne sera peut-être pas suffisant: il faudra alors vous tourner vers des spécialistes de l'écoute (j'essaierai de faire un topo sur ce point quand j'aurai à nouveau accès à FB car c'est là que j'ai trouvé des coordonnées de psychologues offrant des consultations en ligne, le plus souvent gratuites en cette période).

Voici ce que je vous propose:

  • Commencez par accepter que rien ni personne ne maîtrise la situation actuelle; vous faites ce que vous pouvez.

  • Vous n'avez pas été formé(e) au métier d'enseignant: vous aidez vos enfants avec vos moyens et vos manques, comme tout le monde (enseigner à un groupe d'enfants qui ne sont pas les siens est bien différent d'enseigner à son propre enfant, ne comparez pas ce qui n'est pas comparable).

  • A propos de comparaisons: à mon humble avis on compare sans intérêt les situations de vie des uns, des autres. Si cela nous permet parfois de positiver ("ma vie pourrait être pire"), comparer n'est pas s'adapter: pour s'adapter à une situation il faut vraiment partir de ses émotions, de ses sentiments, de ses sensations, de ses forces et de ses failles. Sondez ce que vous vivez en l'écrivant sur un journal intime, parlez-en à votre conjoint si il est digne d'accueillir vos épanchements sans jugement.

  • Vivez au jour le jour en mettant l'accent sur ce que vous faites, sur ce que votre partenaire de vie fait, sur ce que vos enfants font pour s'adapter au confinement. Félicitez-vous d'abord du fait que vous respectiez ensemble ce confinement: grâce à votre compréhension, l'épidémie est ralentie. Tel un colibri chaque membre de votre famille fait sa part.

  • Si vous partez travailler tous les jours dites-vous bien que votre prise de risques n'est pas un choix, que chacun devrait se mettre en empathie avec vous car vous répondez à nos besoins premiers au péril de votre santé.

  • Maintenez un rythme souple à vos journées pour les structurer. Cela aidera vos enfants à mieux se repérer.

  • Manipulez de la pâte à modeler, de la pâte à sel, des graines...pour vous relaxer et apprendre à vos enfants à se relaxer.

  • Exprimez-vous de la manière qui vous convient le mieux: par écrit, en dansant, en dessinant, en jouant de la musique ou en chantant. Vous offrirez à vos enfants une belle leçon: oui, les adultes ont eux aussi besoin de s'exprimer. Lâchez vos pensées, faites-vous plaisir, soyez spontané. Arrêtez de vous brider.

  • Si la moutarde vous monte au nez sortez: vous en avez le droit durant une heure, le temps de vous oxygéner, de marcher, de courir, de vous dégourdir.

  • Vos enfants se chamaillent, se tapent? Montrez-leur comment ils peuvent décharger leur colère sans se faire mal: il suffit de penser à tout ce qui nous énerve et de taper sur les coussins du canapé, par exemple... A chaque fois que je fais cela avec de jeunes enfants j'entends des rires, je les vois m'imiter et taper sur les mêmes coussins. Gérer sa colère peut se faire par ce jeu, par un dialogue parents-enfants où chacun parle de ce qu'il ressent, où des peluches/dessins/mimes représentent nos émotions.

  • Ce confinement est l'occasion de s'éloigner un peu de la pensée abstraite, du raisonnement pour renouer avec le concret de notre existence: pour s'apaiser nous devons endiguer le flot continu et ininterrompu de nos pensées quotidiennes, écouter nos sensations, s'autoriser à pleurer, à être imparfait... Ne paniquez pas si vos enfants prennent un peu de retard sur leur travail scolaire: leur vie est toute retournée, leur groupe de pairs et leur(s) professeur(s) ne peuvent exercer leur influence, leur fonction.

  • Si la vie de famille est profondément impactée par les injonctions de performance scolaire n'hésitez pas à en parler à vos proches, au téléphone, en ligne avec d'autres parents voire directement aux enseignants. Eux aussi doivent adapter leur niveau d'exigence au niveau de possibilités matérielles, humaines, culturelles, psychiques... de chaque milieu familial.

Il est temps de faire entrer plus de bienveillance dans nos vies. Soyons bienveillants pour nous et nos enfants. Ils en feront de même à l'avenir. "Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde."(Mahatma GANDHI)

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